20 et 21 mars 2018 : sur le détroit Embraud / pont du Veurdre
Le vent à la remonte des eaux sous un bleu azur, autant que possible, ça ne se manque pas !
La veille au soir, avec l'aide de David, la toue Pénélope a été gréée, le "guirouet" posé sur son axe, de même pour l'aviron de queue. Avant la nuit un préréglage des commandes établi après vérification des tensions des aiguilles, haubans et verdon de mât. Fin prêt !
Echelle du Veurdre à 17 heures : + 0,73 m.
En cette fin d'après-midi, je suis seul en équipage, donc je ne cherche pas les ennuis. Je profite de la motorisation de la toue pour rejoindre tranquillement le lit du vent, ça souffle du nord-nord-est (comme prévu) modéré à fort. A la première levée, la voile claque et balance violemment de mar à galarne. Je décide de poser une gaffe en rôle de boitas (épars stabilisateur) sur l'écoute au vent. Nickel ! Nous voilà parti, la chienne Louna et moi, vers des terres plus hautes. Le froid vif de la bise s'interrompt alors car nous voguons ensemble. Je ne perçois plus que quelques craquements (le pied de mât dans son emplanture) et le tempo de la rivière sous la levée. Je pourrais me laisser aller à la méditation mais je m'astreins à rester au "taquet" de ma remontée car malgré la vive lumière du jour, je ne perçois en mon fragile royaume flottant, aucune vie humaine en berge.
Après une bonne heure de remonte, nous voici sous le pont du Veurdre - un bac pour rejoindre les quais de l'ancienne auberge de marine en rive nivernaise. Dès que possible, on passe le pont et on continue vers la Tour Barrieu...
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