Samedi 12 février 2022
Échelle du pont du Veurdre : - 0,22 m.
Le Printemps n'est pas là mais ce matin il se devine. L'équipe batelière résistante se retrouve aujourd'hui motivée par une maintenance d'un de nos bateaux. Une cornière protectrice d'enchême (bord saillant immergé de la nacelle) doit être refixée. Pour cela, il faudrait théroriquement sortir le bateau sur la grève puis le caler sur un côté, manoeuvre coûteuse en bras qui font défaut aujourd'hui. C'est alors que la situation peu commune de notre "port" rue de la Chaîne à Château prend toute son importance. En effet, l'accès aux bateaux s'effectue par une échelle et là-haut sur le talus un grand chêne surplombe la scène... L'idée d'y accrocher le palan à corde du grand-père s'impose alors, ce que nous mettons tranquillement en oeuvre ce matin.
... puis tirer fort en prenant garde à ce que ni la branche, ni le cordage, ni les membrues de la toue, ne cassent tant notre force n'est maintenant plus soupçonnable !
Avant midi, nous entrons en bateau pour une circumnavigation autour d'Embraud, heureux de notre réparation autarcique. Les eaux amont demeurent juste limite pour une navigation paisible, aussi nous jetons l'ancre un peu à l'aval de l'île du Veurdre. Nous reprendrons dans l'après-midi notre exploration.
La seconde levée d'ancre nous conduit vers des eaux plus hautes. Une navigation sereine jusqu'au seuil de Chambon, dont le vif courant oblige comme toujours une attention particulière.
Malgré l'absence de crue, pourrions-nous même dire le défaut, nous ne pouvons éviter que les grands bancs de sable, aussi libres que les eaux, courent toujours vers la mer et nos "routes" sont sans cesse à revoir.
A l'amont immédiat du seuil, une grève inattendue nous contraint à la contourner et nous oblige à se rapprocher d'un vieil et inquiétant appareillement. Restes d'un perré immergé initialement construit pour que le bras principal de la rivière Allier arrose les quais du Veurdre, alors grand port du Bourbonnais.
Le franchissement du pont ne pose aucun problème, notre nacelle est maintenant pilotée vers l'île aux Amours, quelques encablures à l'amont du château de la Baume, où l'ancre est jetée comme un point final à notre remonte batelière.
... mais la jolie grève de la Bayolle est trop tentante à fouler... et une fois encore le bateau est arrêté
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