Fin d'été
Belle ambiance de fin d'été saisie par le photographe Christian Oberto.
Belle ambiance de fin d'été saisie par le photographe Christian Oberto.
Aujourd'hui grosse journée de chantier sur les deux bateaux. Bel Orléans retrouve son sens de flottaison.
Grand Dom peint minutieusement les liserés rouges qui marquent tous les bateaux de notre flotte. Le pont arrière est démonté, Jean-Bapt dit Va de Bon Coeur la Charpente et Jean-Marc dit Freu, fabriquent un pont identique à celui d'origine.
Freu est notre huilier de bord. Il est venu avec plusieurs litres d'huile de noix pressés par ses soins, dont il juge négativement la cuisson. Comme l'huile de lin et l'huile de noix présentent les mêmes qualités siccatives, nous l'employons sans attendre. Le bachot nous est parvenu en très mauvais état. Il est également brossé, nettoyé et abondamment nourri.
Pour mémoire, ci-dessous, l'état initial de ce bateau à son arrivée à Embraud.
Pendant ce temps, Manu affûte son gouyard et râpe la bouchure du sentier de service batelier, celui qui conduit de la rivière au chantier, en un éclair, en toute discrétion...
L'arrivée à Embraud de ce fin futreau coïncidant avec la sortie du disque Bel Orléans, le bateau prend le titre de l'album pour devise et rappelle à tous une belle aventure. Après avoir été entièrement brossé, lavé, badigeonné au brou de noix et à l'huile de lin, Bel Orléans est retourné pour le goudronnage de son fond.
Le bachot construit par Thomas quitte le chantier, laissant maintenant la place aux deux nouveaux bateaux Chavans.
Après une auscultation minutieuse nous démontons les parties trop abîmées du bachot. Les ponts, le plancher et le plat-bord sont à refaire. Le bateau doit être intégralement resuivi.
Le futreau également en mauvais état a moins souffert. Une fois brossé et nettoyé, Grand Dom le soigne et l'entretien par un premier passage à l'huile de lin. Le bois rendu sec et cassant absorbe le produit comme une éponge.
Le bachot construit cette année à Embraud quitte le hangar pour la rivière.
La remorque descend dans la cale de mise à l'eau, le bachot rejoint son élément, l'eau s'infiltre par dessous les palâtres. Le bateau devra ainsi "s'enneyer" une bonne semaine afin que le bois et les feutres goudronnés gonflent dans l'eau et ferment les entrées d'eau.
Le bachot
rejoint ensuite le reste de la flotte, effectuant ainsi son premier voyage.
Nous le laissons se remplir naturellement d'eau au bas d'Embraud, puis nous remontons vers le "coup à boire" et le repas que Marielle a préparé pour l'occasion.
Banlieue de Nevers. Un bachot et un futreau construits par Guy Brémard sont en vente.