Il serait dommage que le commentaire de l'article du 17 août dernier de notre ami Jean-Christophe Grossetête passe inaperçu. Il est vrai que la mention d'un commentaire sur notre blog est plus que discrète (en tout petit en bas à droite !) J'invite donc à lire ce beau texte qui fait référence à l'art de la charpente de marine...
C'est une belle journée. Freu et Manu ont passé une grande partie de l'après-midi a reconnaître (à pied !) la partie de cours la plus délicate du tour de l'île d'Embraud.
Même si notre territoire fluvial est bien connu, la taille et la fonction de ce nouveau bateau demande de préciser tout obstacle ou danger.
L'eau jusqu'au ventre, il n'est pas à douter que Le Lion d'Or progresse avec sérénité, l'eau sous le genou... gare à l'engravement ou à la souche acérée ! En ces niveaux d'étiage, plusieurs détroits ne font pas quatre mètres de large, le pilotage demande concentration et anticipation, car demeure le puissant courant que l'on connait.
Dans la soirée, 14 chavans test (hommes, femmes et enfants), entrent en bateau pour un tour d'île presque officiel. Freu, Manu et Grand Dom convoient ce lourd transport, cherchant en mémoire les repères visuels de changement de cap.
Au dernier débarqué, lorsque la planche est remontée à bord, la nuit est là.
Le petit film ci-dessous est une reco d'après-midi sur le parcours précité, l'occasion de faire l'inventaire des balises plantées la semaine passée...
Ce matin, à part les oiseaux, Embraud est presque silencieux ! Après les fêtes, les concerts, les tempêtes, les tondeuses et tronçonneuses, une sérénité pré-automnale se dégage du domaine. L'instant est à goûter... Malgré tout, il est des chantiers qui ne s'arrêtent jamais : avant midi une 1ère couche de goudron bitumineux sera "tirée" sur le fond et les bordés du futreau La Gabrielle (19 ans le 26 novembre prochain). Dans un peu plus de trois semaines, elle part pour les rencontres batelières d'Orléans aussi nommées Festival de Loire.
Depuis l'arrivée du grand Lion d'Or, l'idée ou la nécessité de "planter des balises" s'est imposée. Aujourd'hui sera un bon jour de tentative :matérialiser le chenal navigable de ces perches de noisetier nous projette dans une perspective fluviale ancienne. La chose n'est pas aisée, il faut, dans le mouvement de la descente, planter au plus profond de la rivière les tiges végétales. A galarne, les perches sont droites, à mar, elles sont brisées. Les voilà maintenant qui tremblent sous les flots incessants. Combien de temps tiendront-t-elles à ces vibrations ? L'expérience débute...
Violents orages sur le massif central. Un tel niveau d'eau est rare en cette saison.
Le Lion d'Orest ancré en cul de grève pour subir l'afflot inattendu dans les meilleures conditions...
Embraud n'a pas été épargné, beaucoup d'arbres sont à terre et les chavans s'emploient à remettre le domaine en état; voici une bonne occasion de faire notre bois pour l'hiver.
La Gabrielle profite de son retour de Decize pour son grand entretien: nettoyage, goudronnage, huile de lin et peinture.
Samedi matin: rassemblement des agrés et chargement des bateaux. Les chavans se retrouvent pour mettre Bel Orléans sur la remorque puis hisser à bras d'hommes et de femmes Les Remontées dans le futreau. Le 4X4 de Vincent part pour Decize où nous déchargeons sur le plan d'eau du stade nautique.
La Gabrielle et Les Remontées attendent le vent, le calme plat caniculaire en offre peu.
Ces deux jours seront surtout pour nous l'occasion de bourder sur des eaux calmes, c'est un bon exercice pour s'initier avec le luxe rare de prendre son temps et de commettre des erreurs sans conséquences. A la bourde ou aux avirons nous nous laissons aller à la promenade parmis les baigneurs et les pédalos ... histoire de faire passer le temps.
Nous visitons la Berrichonne de Charles Berg, dessinateur et étymologiste ce passionné de batellerie nous acceuille chaleureusement dans sa péniche. Il travaille sur l'origine des termes de la batellerie et l'origine des noms de rivières; nous aurons bientôt l'occasion de le lire.
Remercions ici Jean Marchal qui garde nos bateaux à Decize et aussi Adrien Aufévre qui a assuré le retour des Remontées avec son camion... l'embrayage du 4X4 n'ayant pas survécu au chargement du matin.