Matin chantier de bois. Dans un bourdonnement qui évoque bien la saison, Marc, Grand Dom, Jacky et Jean-Jacques débitent de la bûche de 50 pour les poëles d'Embraud.
photo fred mourier
photo fred mourier
C'est le temps et l'heure des petits travaux, comme la préparation d'une perche polyvalente, propre à sonder et à pousser pour Freu, ou de sortir le p'tit 5 mètres pour Manu et Fred. Ce bachot porte la devise Mathilde, du nom et de l'âge de la jeune fille ici présente !
photo fred mourier
En début d'après-midi, une partie de l'équipe "bois" du matin s'embarque pour un voyage qui la porte à l'amont de l'ancien quai des inexplosibles, face au château de la Baume. Avec nous, le sonneur de musette Philippe Prieur, en visite chez les Chavans du Bourbonnais, comme nous amoureux des belles rivières...
photo jean-marc duroure (pensez à cliquer pour mieux profiter !)
Encore une très belle photo de Freu qui résume la journée de samedi.
En prévision de voyages publics d'arrière saison, le Lion d'Or a levé l'ancre à 14 H 15 d'Embraud pour une reconnaissance amont de rivière, toujours très basse (- 0,53 à l'échelle de crue du Veurdre).
A 15 heures, malgré une navigation tendue par les pièges croisés, le grand bateau touchait sans encombre l'île aux Amours, à l'aplomb de la maison forte à tourelle que les Veurdrois ont coutume de nommer "Jeanne d'Arc". Sur la rive opposée, le site de la motte Veillin domine la scène.
Le temps de tinter un verre à la pointe de la grève, il est convenu au retour de "baisser sur cul" à l'aide des bâtons au franchissement des vestiges du pont antique. Seul moyen de contrôler la vitesse de descente entre les pieux affleurants.
A signaler que malgré le peu d'eau, la rivière est bien vivante preuve par son cours qui ne cesse de divaguer. Depuis de nombreuses années, il est impossible "d'endremer" le pont du Veurdre en rive nivernaise. Samedi, ce fut la seule voie possible !
Au matin, tandis que le ciel ne laissait pas supposer l'éclat du soir, Manu Monnet, Grand et Gros Fred, Freu et Manu (scrit), finalisaient la "restructuration" de la cabane de la vigne. Rangement, tri, feu et huile de lin (notez que le montage à clins des pavois est ici nettement visible).
A la pointe de l'île, devant le Lion d'Or et sa "planche", le groupe découvre un autre horizon des Chavans.
C'est une belle édition du stage d'Embraud qui vient de s'achever. La matinée "Batellerie" du dimanche à réuni sur l'eau 18 stagiaires curieux et enthousiastes, ravis du paysage fluvial offert.
Comme à l'habitude, Freu, Gros Fred et Manu ont évoqué au beau milieu de la rivière l'ancienne marine d'Allier, pendant qu'un équipage composé de Grand Dom, Grand Fred, Daniëlle et Thibaut partait "à gré d'eau" rejoindre l'île du Ponsut.
photo frédéric mourier
Une petite fenêtre ouverte sur l'histoire de la marine d'Allier, c'est maintenant !
photo frédéric mourier
Démonstration d'un bac à la perche sur le futreau Tresse-Allier
photo roseline sylvain
Fred et Freu dans leur rôle de "renforçeurs" en charge des "écueils en rivière", car l'eau est très basse. La toue navigue à peine à 40 cm au-dessus du fond et le détroit Embraud / Mauboux découvre actuellement, à l'aplomb du domaine de Saussière, un fond de rivière de pur grès. Un fond minéral bien plus sévère pour nos bateaux et nos pointes de bourdes que le sable fin que nous connaissons habituellement.
photo roseline sylvain
Réunis dans la clairière insulaire autour de quelques fromages et salaisons justement arrosés d'un rosé de Riousse, garçons et filles s'apprêtent à "entrer en bateau". Contre les flots, le retour à Embraud sera plus long.
photo roseline sylvain
Manu aux commandes du Lion d'Or, attentif à sa route et aux indications de son équipe, car le "nez" du bateau est à 13 mètres.
Gros Fred et Freu au "nez" de la toue (photo manu paris)
Le lever du jour au bas d'Embraud, rue de la Chaîne, saisi par Jean-Marc Duroure.
photo christian oberto
Demain matin, futreaux et toues doivent avoir un peu plus d'allure qu'à l'habitude. Certains stagiaires viennent de loin et nous avons tous envie de montrer le mieux de notre "monde". Ici, la grande commande de 100 mètres est en cours d'enroulage. C'est beau et efficace. En cas d'urgence, on saisit le bout au centre du rond et aucun noeud malheureux ne vient freiner la manoeuvre.
photo jean-marc duroure
Même motivation pour cette ancienne "cabane", aujourd'hui réhabilitée en remise de petit matériel batelier, elle voit ce jour son toît remis à neuf par Patrick et Freu.
Octobre et ses premières brumes humides annoncent le stage d'Embraud. Sa matinée batellerie du dimanche affiche cette année encore complet. Pour l'ambiance, sur le Lion d'Or à l'abri, voici ci-dessus une des images de l'année passée.
9 heures, amont de la rue de la Chaîne : la toue cabanée des Chavans quitte le chantier et progresse doucement vers la rivière sur un chemin de forts bastings, à l'aide de rouleaux de bois donnés par notre ami Jean-François Lacourt.
photo daniëlle de louw
Après une petite heure de crissements et de craquements entre terre et eau, le Lion d'Or glisse enfin sur son élément. Dans une semaine le bateau doit accueillir les participants du stage d'Embraud des 10 et 11 octobre.
Chacun pour leur aide : remerciements à l'entreprise Labeyrie, la famille Berthet et Noël Caillot.
Voilà exactement 25 jours que la rivière coule dans le dos de notre grand bateau, ce qui n'est pas dans l'ordre des choses bien sûr. Des chavans bateliers et non bateliers ont donné de leur temps pour qu'il navigue à nouveau sur ce magnifique et final détroit de la rivière Allier. Il est maintenant l'heure qu'il regagne le chemin qui marche.