29 décembre 2015 : Tour Barrieu, éperon bourbonnais...
Tour Barrieu, éperon bourbonnais, vieux sanglier.
Comme autant de petites sentinelles, mille résurgences en clapotis, signalent ma progression.
Tour Barrieu, grand tamis des failles, sur le bord de la verticale, un vent de profondeur transporte.
Tout en bas la rivière immobile, immense scène aux bandes intemporelles, bleue, verte, humus.
La butte minérale en est l’amphithéatre, le petit cheval mon assise.
Quatorze cent soixante Jean le Blanc, quatorze cent vingt cinq Jehan de la Tour, janvier treize cent vingt deux Perrin Barrieul.
Sur la rivière, beaucoup de bruits et d’échos, les bateaux, lourds, manoeuvrent aux quais de la Ville.
D’autres à la remonte, espèrent Port Barreau avant la nuit.
Bien avant que froid et glace d’un méchant hiver, n’engourdissent les ombres arc-boutées.
Trop près des hommes, le ciel endormi, effleure les mâts d’équipages, halant en pleine terre de flottants convois.
Petit feu de poste, petit phare de veine, la nouvelle aube se rougeoie, de ce rond de charmille incandescente.
Mille et une âmes y échauffent mes pensées.