à l'ancre d'une jolie grêve, sur le détroit pont du Veurdre / Embraud
Il est probable que nous ayons atteint le niveau le plus bas de la rivière Allier pour l'année 2018, à savoir - 0,91 m à l'échelle des crues du pont du Veurdre. Cote étiage identique au centimètre près à celle du mois d'août 2017.
La rivière va donc remonter ! Pour l'heure, il arrive que nous marchions à côté de nos bateaux et ça peut être déprimant, mais rien de mieux en fait pour mémoriser les passages qui mériteront une attention particulière lors de nos prochains "voyages bateliers" du samedi matin.
En ce jour plus chaud que raisonnable, soit il faut sonner nos grandes musettes au profond des églises romanes, soit il faut partir en rivière.
Voilà la toue Pénélope, de retour comme un phénix, sur les flots paisibles du mois d'août. Mais attention, car voici apparaître les traces des traces, acérées par les ans et les courants chargés de limon et de sable. 360 pilots traversent en ce lieu la rivière Allier et rappellent l'existence d'un grand pont antique permettant le croisement de deux chariots. Un autre pont, plus vieux encore, sommeille sous les eaux 11 mois par an à l'aval du Veurdre cette fois, prouvant la situation de carrefour de voies romaines de la vieille cité.
A la descente, le bateau est conduit au bâton et nombre d'écueils doivent être évités comme suit : la technique de franchissement est ainsi et demeure toujours inquiétante pour le novice. A la vue du ou des obstacles, il convient jusqu'au dernier instant de laisser le bateau prendre le travers, augurant une fin malheureuse, mais l'impulsion finale d'alignement sauve le voyage. L'envie de mettre en ligne trop tôt, favorise à l'excès le travers que l'on ne peut empêcher mais au pire moment. On peut aussi quand on a le temps "baisser sur cul" mais on se sent moins vivant !