18 janvier 2014 : le chavan et le castor fiber travaillent de concert... / visite du GRETA 58
En hiver, lorsque les flots de la rivière Allier arrivent au Veurdre, ils se partagent à mar et à galarne, autour de la grande île qui fait face à l'ancienne cité batelière.
Depuis de nombreuses années, le bras principal que l'on nomme talweg à basculé en rive droite se situant maintenant à l'opposé des installations portuaires du Veurdre et de Château.
Les quais et cales de mise à l'eau, en pierre de taille, dorment sous le limon centenaire des crues passées. Quelques fois, un anneau, une marche surgissent au présent et c'est toujours une grande émotion. La conscience se pose alors en ce sens : doit-on mettre au jour et exposer ou laisser dormir à jamais dans la ouate des feuilles mortes et des argiles déposées, dans l'ignorance de tous ?
Mais cette histoire est si forte qu'elle ne s'accomode point de tant de sagesse. Même s'il ne reste rien ou presque de visible de notre ardente mise en valeur de 1998, nous sommes aujourd'hui encore quelques-uns à nous "enfiévrer" à l'idée de revoir à la lumière du soleil la blanche pierre oeuvrée.
Dans nos têtes, d'incessants débarquements et embarquements, des mouvements de charrois, des chèvres, cochons et volailles en liberté sur l'abrupt des quais, le garde du port en discussion avec quelques maîtres mariniers, un bateau ou une ancre en cours d'esquisse dans le tuffeau de l'auberge du port, le son et la poussière de la colonne des muletiers qui arrive de Tronçais...
Cette année, le castor fiber oeuvre (avec passion !) au dégagement du bras aujourd'hui mineur de l'île du Veurdre. Le chavan batelier, de concert, s'assure que le bois tombé n'embacle point, car nos futreaux sont à l'ancre un peu plus loin.
On dit que la rivière Bieudre provient d'une déformation linguistique de "bièvre", nom d'origine gauloise pour nommer le castor. Comme nous, ils oeuvrent à mieux accéder à l'affluent berceau, car la récompense est grande d'apercevoir en bateau le village de Château perché sur le mamelon-confluence.
En soirée, Embraud a eu la visite du GRETA 58, dans le cadre d'un échange avec des stagiaires belges et polonais.
Après une visite de la Maison de la Batellerie conduite par Frédéric, le groupe a pu prendre place à bord du Lion d'Or aux côtés de Freu et Manu pour un tour des îles.
Manu réalise un bac à l'ancienne à l'aide d'une grande bourde d'hiver sur le futreau Bel Orléans
L'occasion d'évoquer notre pratique batelière et plus largement la vie de La Chavannée, puisque la soirée s'est terminée en chanson et en musique, comme c'est bizarre !
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