La maintenance du bateau et la sécheresse consécutive ont contraint l'arrêt total de toute navigation. Aujourd'hui, c'est un court mais premier vrai voyage batelier depuis mai dernier pour l'équipage des chavans ! L'île du Ponsut, la plus proche d'Embraud nous attend depuis tout ce temps... Malgré une bruine un peu agaçante, nous sommes heureux de lever l'ancre enfin. La magie opère immédiatement, nous récompensant de toutes ces attentions maintes fois renouvelées dans la patience de cet instant.
Sans difficulté, le Lion d'Or rejoint cette belle île isolée du monde, à l'amont des grands domaines de Mauboux, du Ponsut et du Bouy, à cheval sur les territoires de Château, Mornay et Livry. Autour d'un petit feu de branches sèches de sureau, d'un flacon de rouge du fleuve et de quelques chips, nous évoquons la possibilité d'un voyage pour Orléans... Nous réembarquons le coeur gonflé.
Afin de renouveler le titre de navigation autorisant notre bateau Le Lion d'Or à transporter du public, diverses transformations de l'Administration sont demandées. Ce jour est consacré à ce travail en espérant que ce soit la dernière ligne droite...
Pose d'un extincteur proche du poste de pilotage, pose des feux de navigation réglementaires, déplacement de la batterie et de la manette des gaz, installation d'un feu à retournement sur la bouée couronne... (photos nelly perret)
En fin d'après-midi, afin de tester ces tranformations impactant la conduite du grand bateau, la grève d'Embraud est contournée par deux fois. La rivière est belle, ça faisait longtemps ! L'île du Ponsut nous manque... Ce sera, on l'espère, pour la prochaine levée d'ancre.
Coucher de soleil sur le domaine d'Embraud depuis la rivière Allier
En ce premier matin de l'année 2024, une immersion bruyante (!) dans la rivière Allier de l'équipe batelière féminine... Seules courageuses aujourd'hui ! Ce maintenant traditionnel défi augure une belle année et nous profitons de cette énergie communicative pour souhaiter aux lecteurs du Blog des Chavans tous nos Meilleurs Voeux de réussite et de santé. Ce sont les filles qui sauveront le monde...
En ces ultimes heures de l'avant-dernier jour de l'année, quelques secondes d'un sauvetage ordinaire d'un vieux futreau malmené par des eaux puissantes...
Philippe et Manu convaincus de leur réussite ramènent à la flottaison la nacelle dont la devise est Fût de Trop.
L'abominable été doit être oublié. Aujourd'hui la rivière Allier est bien vivante et semble vouloir encore impressionner...
L'échelle des crues du pont du Veurdre indique un positif de 1,04 m. Rien de bien méchant. La Dore et la Sioule sont en alerte et contribuent grandement à cet afflot. Pour l'instant aucun déplacement de nos bateaux n'est nécessaire.
Par contre il pleut depuis dimanche dernier et nos nacelles sont à visiter quotidiennement. Chaque matin avant le jour, avant d'aller travailler, la rivière est traversée aux avirons car nos bâtons ferrés ne touchent plus le fond. Les eaux sont limoneuses et vont vite. Aujourd'hui c'est Cécile qui s'y colle.
Traversée aux avirons avant le jour
Les images ont du grain... mais elles donnent l'ambiance !
Futreaux la Gabrielle et Bel Orléans, toue le Lion d'Or
Ce matin de grosses gouttes bruyantes tombent sur le Val Bourbonnais et augurent que les eaux marchandes reviendront enfin ! La visite hebdomadaire des bateaux commence par une mise à sec.
L'envie de naviguer, de voir un peu loin que l'échelle de la rue de la Chaîne nous convainc d'embarquer sur la toue Pénélope et de tester son vieux moteur fatigué...
photos nelly perret et dylan méténier
... Fatigué et incertain ! Le vieux moteur s'arrête sous la pluie qui redouble, bien à l'aval du port d'Embraud... Pas le temps de réfléchir, les gaffes embarquées feront le rôle de bâtons ferrés. Très vite, les nuées de sud-ouest (de soularne) courent sur la rivière et nous font face rendant la remontée encore plus pénible. C'est le moment de tester notre volonté à contrer les flots de la rivière Allier, même si cette toue d'exploration est le contraire d'un fin futreau...
Cote échelle des crues du pont du Veurdre : - 0,34 m rivière à la hausse.
Manu au bâton sur le vieux futreau Hors du Temps
Sous un ciel chargé, avec la montée (attendue) des eaux, les bateaux chavans quittent leur stationnement de l'été et les ombrages des chênes de bordure. C'est un plaisir de les déplacer enfin et de les soustraire à la pluie de feuilles et de glands qui les recouvrent maintenant. Toues, bachots et futreaux retrouvent leur ancrage officiel de la rue de la Chaîne.
Jean-Marc et Dylan (photos Nelly)
Poursuite de l'initiation au bâton ferré pour Abel. Cécile, sur la levée arrière maintient le futreau Bel Orléans en ligne, tandis que Manu surveille au plus près les tout premiers plantés de bâton.
Il n'est pas encore utile de donner une cote du niveau de la rivière, mais elle frémit... Cet après-midi, une visite s'impose aux bateaux car il pleut enfin !