Samedi 22 octobre 2016

Publié le par L'Equipage des Chavans

Grand Fred scrute le fond de rivière

Grand Fred scrute le fond de rivière

Ce jour, nous embarquons en la toue exploratrice Pénélope. Car il est encore temps de frôler les fonds et mémoriser les principaux écueils de l'hiver à venir.

Le détroit Bec de Bieudre / l'île du Ponsut, bien que l'on ne puisse nier sa puissance en couleurs et son aspect du jour presque enchanteur, recèle de place en place, quelques pièges pouvant "blesser" n'importe lequel de nos bateaux. Il sera demandé précision lorsque bientôt, le grand Lion d'Or et ses passagers, croiseront en ces eaux.

photo f berthet

photo f berthet

Même si l'été fut chaud à l'excès, il n'en demeure que les eaux de printemps, violentes mais non débordantes, furent ravageuses pour les berges. Nombre de grands arbres de surplomb, n'ont pu lutter contre le travail de sape et ont quitté la verticalité. Ils offrent aujourd'hui, comme ce frêne centenaire, un point de vue inattendu sur les sables blonds affleurants, et occupent bien souvent la route théorique, sans ajouter que tant de valeur sacrifiée rend malades les charpentiers et menuisiers Chavans...

Passage devant le bec de Bieudre à la cote - 0,75 m à l'échelle de crue du Veurdre.

photo m paris

photo m paris

 

Nous vous proposons ci-dessous une invitation au voyage par une longue descente de rivière aux couleurs d'automne, à regarder comme un paysage apaisant pendant un cours de yoga. Les hommes pressés (que nous sommes presque tous !) passeront leur chemin...

images frédéric berthet

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Honneurs...

Publié le par L'Equipage des Chavans

La 31ème édition du Grand Prix Allen qui a eu lieu le samedi 8 octobre dernier a récompensé Estelle Cournez, Directrice du Conservatoire des Espaces Naturels pour le livre "Sur les traces de l'Allier, histoire d'une rivière sauvage". A cette occasion, plusieurs prix ont été décernés pour souligner la multiplicité des contributions autour de la valorisation de cette rivière.

Manu Paris, au nom de la Chavannée et de son action de recherche et de mise en lumière de l'ancienne batellerie de l'Allier, a reçu ce Prix Allen 2016. Ci-dessous, le discours prononcé ce jour en la chapelle de l'Hôtel de Paris à Moulins (photo C Oberto).

 

Dans les années 80 (j’avais 14 ans), dans mon village de Château-sur-Allier, la rivière provoquait la plupart du temps grand désintérêt ou inquiétude, toute l’alchimie de ma curiosité. 

Mes premiers « voyages » s’effectuent sur des matelas gonflables et percés ! Mais tout de suite c’est la grande aventure, chaque courbe, chaque remous, augurent beauté ou frisson.

Aujourd’hui, alors qu’il est du meilleur effet de rejoindre en avion un fleuve du bout du monde, d’Amérique ou de Patagonie, j’ai trouvé au pied de chez moi quelque chose d’intense à vivre, c’est plus que luxueux !

Fort d’un savoir identitaire que nous avons peu à peu collecté et expérimenté ces dernières décennies au sein de La Chavannée, fort aussi d’une éducation de partage et de bénévolat absolue, j’ai compris dès la fin de l’enfance tout ce que m’offraient la vie associative et les lieux mêmes de nos existences, pour être heureux là où on habite…

D’où l’intérêt pour nos musiques, nos instruments – je suis sonneur de grandes cornemuses - le chant traditionnel des mariniers et paysans - je suis chanteur - l’art des bateliers au fil de l’Allier que je partage avec des garçons et filles qui se lancent dans le courant, au bas d’Embraud ou à la remonte, quand la grand’voile de nos futreaux se déploie dans le vent de galarne.

Je ne peux que militer pour la camaraderie et la création au sein de notre association de Chavans et donner gloire à nos paysages et à notre histoire. Il y aurait tant à dire, malgré la réalité d’un quotidien qui exclut des activités fausses – pas de place à Embraud pour le semblant et le théâtre de carton-pâte, encore moins sur la rivière Allier qui ne triche jamais et demande une vigilance de toute une année. Je suis ici au nom de mes amis bateliers, musiciens, historiens, poètes, artisans, je suis ici – et ce n’est pas la moindre mission – au nom de nos anciens.

Comme il ne nous suffit pas de retrouver les gestes et les savoirs, chaque année ou presque, nous nous embarquons au fil de l’Allier et la Loire, à l’ancienne, à la manœuvre de nos bâtons ferrés, dans l’espoir d’instants et d’horizons lumineux. La rivière devient alors une fabuleuse machine à remonter le temps, celle qui rend acteur et précise la réalité d’hier.

Pour mieux partager, depuis trois ans, chaque samedi matin, lorsque la rivière est marchande, nous invitons comme la belle formule l’exprime «à entrer en bateau», sur notre grande toue de 13 mètres, un public de qualité (je veux dire hors du tourisme de masse), très désireux d’en savoir plus sur l’histoire de ce passé fluvial.

Entrer en bateau, c’est entrer dans un espace réservé, dans une autre histoire, le symbole est fort. Quand l’ancre est levée, le silence domine toujours de longues minutes, c’est être quelques instants à l’envers des choses, ce n’est plus la rivière qui passe mais les prairies du bocage qui défilent comme au cinéma, rythmées de loin en loin par des fermes ou manoirs qui toisent la vallée depuis si longtemps. 

Lorsque nous remontons la rivière, l’hiver par le vent du nord ou de bise, il est courant d’écouter cette remarque sur le fait qu’il ne doit pas faire très chaud à bord. Etre avec le vent est une chose toute curieuse, puisque les effets qui le traduisent disparaissent à cet instant, reste que nous sommes embarqués et conduits d’une force surnaturelle capable de contrer ces flots dévalants. Notre mât (des bois de Champroux) devient alors une antenne vers cette fabuleuse histoire de marine intérieure.

Pour conclure, je ne peux qu’inviter l’assistance à nous rejoindre à Embraud l’après-midi du jeudi de l’Ascension pour la Fête de la Rivière qui existe depuis presque 25 ans, montrant là notre constance et à la Maison de la Batellerie, au Veurdre, où nous avons regroupé un temps d’histoire original, évoquant la fabrication des futreaux, toues et chénières par des charpentiers en bateaux, forts réputés en ce lieu. 

Notre blog Hors du Temps relate chaque semaine toutes ces initiatives batelières.

Je terminerai par cette magnifique et célèbre citation de Marcel Proust, qui résume à elle seule ma conscience : Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.

Je remercie Estelle Cournez, ici présente, d’avoir souhaité que je sois à ses côtés pour ce grand jour. Nous avons, ensemble et c’est l’occasion de notre rencontre, partagé une descente de rivière magnifique et mémorable pour cette célèbre émission Des Racines & des Ailes. Merci à tous

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Samedi 15 octobre 2016

Publié le par L'Equipage des Chavans

Après 48 heures de pluie, Fred, Grand Fred et Gilles se retrouvent pour un écopage intégral des bateaux. La rivière est toujours basse, l'occasion de profiter d'une belle journée pour s’entraîner à la bourde.

Samedi 15 octobre 2016

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Gilles sur les Remontées (photo f mourier)

Gilles sur les Remontées (photo f mourier)

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Dimanche 9 octobre 2016 : le stage d'Embraud

Publié le par L'Equipage des Chavans

Ce dimanche, dans le cadre du 13ème stage d'Embraud, s'est déroulée la "matinée Batellerie". Les stagiaires qui avaient choisi le thème durent cette année, guidés par l'équipage des Chavans, courir les grèves. Des eaux non "marchandes" donc, mais des lumières magiques aux multiples filtres.

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Découverte dans la brume de la toue le Lion d'Or et du futreau Hors du Temps, puis embarquement pour un bac vers l'île d'Embraud.

photo frédéric mourier

photo frédéric mourier

 

Suivent les petites histoires (vraies) de la marine de cette rivière au beau milieu de son lit...

photo frédéric berthet

photo frédéric berthet

 

Dans le bras Bourbonnais aujourd'hui propice à la découverte, sur le futreau Bel Orléans, le stagiaire Dominique s'initie avec David au maniement du bâton ferré.

photo manu paris

photo manu paris

 

Vu d'Orient, le port de la rue de la Chaîne un peu avant midi.

photo frédéric berthet

photo frédéric berthet

 

Au premier plan, sur le bois flotté, Riousse, salaisons et fromages pour mieux comprendre le pays, juste avant un 18 d'Octobre à la voix.

Dimanche 9 octobre 2016 : le stage d'Embraud

 

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images frédéric berthet

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En fin d'après-midi, Manu relève la planche et déplace le train de bateaux vers des eaux plus profondes, mais un banc de sable force la manoeuvre.

photos patrick peignelin
photos patrick peignelinphotos patrick peignelin
photos patrick peignelinphotos patrick peignelin

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6 octobre 2016

Publié le par L'Equipage des Chavans

7 h 54 l'île du Veurdre (photo manu paris)

7 h 54 l'île du Veurdre (photo manu paris)

Lundi prochain, c'est la Foire aux Mesles, un marché aux chevaux qui vient des arcanes du temps. Imaginons quelques instants l'allure de ces anciennes convergences, de bêtes et d'hommes à pied, vers la confluence des rivières de Bieudre et Allier, les vapeurs animales se confondant aux brumes d'octobre et aux cris lancinants des grues cendrées filant au sud.

Ici, dans ce nord du nord du Bourbonnais, cette foire signe l'heure de fendre le petit bois qui servira à rallumer cheminées et cuisinières.

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1er octobre 2016

Publié le par L'Equipage des Chavans

photo jean-marc duroure

photo jean-marc duroure

Magnifique ciel saisi par Freu samedi matin. En octobre, le Bourbonnais fluvial, c'est comme ça !

Même si l'eau fait encore gravemenent défaut, l'équipage des Chavans travaille à l'accueil de ses prochains visisteurs, dans le cadre du stage d'Embraud.

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1er octobre 2016

Ecopage et nettoyage des nos bachots, toues et futreaux.

Notre train sur ancre devant la rue de la Chaîne (photo manu paris)

Notre train sur ancre devant la rue de la Chaîne (photo manu paris)

 

Freu, Gros Fred et Grand Fred établissent un faisceau de bois d'embacle qui va sécher pendant la semaine.

1er octobre 2016

 

En début d'après-midi, Hors du Temps retrouve sa mâture, son haubannage, ainsi que son dispositif de gouverne, dans sa configuration de navigation à la voile.

photo d'archive de christian oberto

photo d'archive de christian oberto

Ce grand bateau de 11 mètres fête ses 20 ans ce mois. Vingt années qu'il a quitté le petit chantier Brémard au bord de la Vienne, pour la Loire, le canal à Briare, puis l'Allier chez les Chavans à partir de janvier 2004, lors d'une remontée presque romanesque. Il est une question qui revient souvent au bas d'Embraud : "que faites-vous de vos bateaux l'hiver" ? Et bien, Madame, Monsieur, l'hiver, nos bateaux sont sur l'eau, quand vient l'été aussi ! Froids et glaces, pluie et vent, températures caniculaires n'ont jamais eu raison de cet état, car ils sont la rivière...

Comme de coutume, pour "assurer" nos futurs voyages, il est disposé une pièce dans l'emplanture du grand mât de Champroux.

photo jean-marc duroure

photo jean-marc duroure

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